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Traumatisme crânien - Urgences

Tableau 1 - Définitions
Définitions

Traumatisme crânien léger

Score de Glasgow (GCS) ≥ 13, 30 minutes après la blessure ou plus tard lors de la présentation aux soinsET  ≥1 des symptômes suivants :

  • Confusion ou désorientation,
  • Perte de conscience ≤ 30 min,
  • Amnésie post-traumatique < à 24h,
  • Et/ou autres symptômes neurologiques transitoires parmi : signes focaux, crises convulsives,  lésion intracrânienne ne nécessitant pas d'intervention chirurgicale.
Traumatisme crânien modéréGCS compris entre 9 et 12.
Traumatisme crânien sévèreGCS≤ 8.

 

Tableau 2 - Évaluation du risque d’aggravation clinique ou de lésion intracrânienne des traumatismes crâniens légers
Risque d’aggravation clinique ou de lésion intracrânienne des traumatismes crâniens légers
Risque intermédiaire
Terrain
  • Âge ≥ à 65 ans et mono-antiagrégation plaquettaire,
  • Traumatisme avec cinétique élevée :
    • Occupant éjecté du véhicule,
    • Véhicule retourné,
    • Piéton ou cycliste renversé, et sans casque,
    • Chute d'une hauteur > 5 marches ou > 2 mètres.
Signes cliniques
  • GCS< 15, 2h après le traumatisme chez un patient présentant une intoxication associée,
  • Amnésie des faits survenus plus de 30 minutes avant le traumatisme.
Risque élevé
Terrain
  • Maladie hémorragique congénitale,
  • Traitements par anticoagulant,
  • Bi-antiagrégation antiplaquettaire.
Signes cliniques
  • Signes évoquant une fracture de la voûte crânienne ou de la base du crâne :
    • Otorrhée ou rhinorrhée,
    • Ecchymose mastoïdienne, ecchymose périorbitaire,
    • Hémotympan ou saignement extériorisé par le conduit auditif externe,
    • Discontinuité palpable de la voûte,
    • Suspicion d'embarrure ouverte ou fermée du crâne,
  • GCS< 15, 2 heures après le traumatisme et en l'absence d'intoxication associée,
  • ≥ 2 épisodes de vomissement,
  • Convulsions post-traumatiques,
  • Déficit neurologique focal.

 

Tableau 3 - Bilan à l'admission
Bilan à l'admission
Examen clinique
  • Bilan étiologique de la chute,
  • ECG (recherche de signes en faveur d'une contusion myocardique).
Bilan biologique
  • Systématique (ordonnance) : 
    • Bilan des facteurs d'agression cérébrale secondaire d'origine systémique (ACSOS) :
      • NFS,
      • Ionogramme sanguin,
      • Créatininémie, urémie,
      • Glycémie,
    • Recherche d'un trouble de l'hémostase : TPTCA +/- INR,
  • Dosage des biomarqueurs si traumatisme crânien léger (voir tableau 1et à risque intermédiaire (voir tableau 2) :
    • Traumatisme survenu depuis < 3h : protéine S100B, et/ou
    • Traumatisme survenu depuis < 12h : UCH-L1 + GFAP,
    • La négativité des biomarqueurs permet de ne pas réaliser de scanner cérébral,
  • Sur point d'appel (bilan étiologique de la chute et recherche de lésions associées) :
    • +/- GDS,
    • +/- Troponine,
    • +/- CRP,
    • +/- CPK,
    • +/- Dosage de toxiques,
    • +/- Bilan hépatique complet,
    • +/- Bandelette urinaire,
Scanner cérébral non injecté
(ordonnance)
  • Délai :
    • Traumatisme crânien léger (voir tableau 1) :
      • Risque d'aggravation élevé (voir tableau 2) : <1 heure après l'admission au SAU,
      • Risque d'aggravation intermédiaire avec positivité des biomarqueurs ou biomarqueurs non dosés ?
    • Traumatisme crânien modéré ?
    • Traumatisme crânien sévère ?
  • Objectif : recherche d’un hématome extra-dural ou sous-dural, d'une hémorragie intra-cérébrale ou méningée.
Autres imageries

Sur point d'appel, pour recherche de lésions associées :

  • Doppler transcrânien si scanner cérébral anormal pour évaluer le risque d'aggravation neurologique précoce,
  • Scanner cérébral injecté si signes de dissection carotidienne ( fracture du rachis cervical, déficit neurologique non expliqué par l'imagerie, syndrome de Claude Bernard Horner, fracture de Lefort II ou III, fracture de la base du crâne, traumatisme des tissus mous de la région cervicale.),Scanner du massif facial,
  • Scanner du rachis cervical,
  • Scanner corps entier si polytraumatisme,
  • Bilan radiologique des lésions associées : recherche de contusion myocardique, contusion hépatique, contusion rénale...

 

Tableau 4 - Prise en charge initiale
Prise en charge initiale
Hospitalisation
  • Traumatismes crâniens modéré ou sévère (voir tableau 2) : hospitalisation systématique,
  • Traumatismes crâniens légers  : voir tableau 5.
Réanimation
  • GCS< 9 : intubation en séquence rapide,
  • Instabilité hémodynamique : remplissage par sérum salé isotonique +/- catécholamines.
Maîtrise des ACSOS
  • Maintien d’une PAM> 90mmHg : remplissage par sérum salé isotonique +/- catécholamines,
  • Lutte contre hyperthermie : paracétamol 1g toutes les 6h, per os ou IV,
  • Lutte contre hyperglycémie : protocole insuline rapide (attention : contre indication des solutés glucosés),
  • Maintien d’une spO2 > 95% : oxygénothérapie,
  • Lutte contre anémie : transfusion  si Hb < 8 g/dL ou Ht<30%.
AntalgiqueVoir fiche antalgiques aux urgences.
AgitationBenzodiazépine à demi-vie courte, IV ou per os (si absence de troubles de la vigilance) : par exemple  oxazépam 10 mg.
ConvulsionsBenzodiazépines IV : par exemple clonazépram 1 à 2 mg à administrer en 3 mn..
Lésion hémorragique intracrânienne
  • PAS>175 mmHg ou PAD>120 mmHg : nicardipine 1 mg/h IVSE, objectif pour maintenir PAS = 150 mmHg et/ou PAM = 120mmHg (voir fiche hémorragie méningée),
  • Gestion des anticoagulants oraux et antiagrégants plaquettaires (AAP) :
    • Anticoagulants :
      • Arrêt des anticoagulants (AVK et AOD),
      • Antagonisation :
        • AVKPPSB non activé 25 UI/kg + vitamine K 10 mg IV ou per os (ou PFC si PPSB non disponible),
        • AOD :
          • Dabigatran : idarucizumab 5 g sous forme de 2 perfusions de 2,5 g consécutives de 5 à 10 minutes chacune (si non disponible : PPSB 50 UI/kg, maximum 5000 UI)
          • Anti-Xa (rivaroxaban, apixaban, edoxaban) :
            • PPSB 50 UI/kg, maximum 5000 UI), ou
            • Andexanet (non disponible en France),
      • Nécessité d'une discussion collégiale pour les patients porteurs d'une valve cardiaque mécanique,
    • Antiagrégants plaquettaires :
      • Pas d'antagonisation de l'aspirine en cas de traumatisme crânien léger, même en cas de lésion hémorragique,
      • Aucune recommandation concernant les patients traités par  inhibiteur des récepteurs P2Y12 (clopidogrel, prasugrel, ticagrelor).
Engagement cérébralAnti-œdémateux : mannitol 20% : 0,25 à 0,5 g/kg IVLà administrer en 20 mn et à répéter toutes les 4 heures si besoin, sans dépasser 3 g/kg/24h.

 

Tableau 5 - Surveillance et modalités de sortie
Surveillance et modalités de sortie

Imagerie de contrôle

En présence de lésion intracrânienne sur le scanner cérébral initial, répéter le scanner si :

  • > 65 ans (à H48),
  • Troubles de l'hémostase, en dehors de la prise d'aspirine seule (à H48),
  • Aggravation neurologique (au moment de l'aggravation).
Critères autorisant un retour à domicile

Sortie possibl en cas de traumatisme crânien léger (voir tableau 1) si le patient présente au moins un des critères suivants (même en présence d'anticoagulant ou d'antiagrégant plaquettaire) :

  • Faible risque de saignement (voir tableau 2), et/ou
  • Traumatisme crânien léger (voir tableau 1) ET à risque intermédiaire (voir tableau 2) ET dosage négatif d'un biomarqueur sérique, et/ou
  • Absence de saignement au scanner cérébral initial.
Documents de sortie
  • Antalgiques (voir fiche),
  • Si convulsions durant la surveillance au SAU : discuter l'introduction de lévétiracétam 500mg, matin et soir per os (ordonnance) sur avis neurologique/neurochirugical, pendant 1 mois suivi d'une consultation en neurologie,
  • Information du patient (version imprimable),
  • Avis spécialisé en cas de symptômes sévère à la phase initiale et/ou de symptômes jugés invalidants persistant plus de 7 jours après le traumatisme.

rhumato
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Créé le
{{08/11/2022}}

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Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.