Bronchiolite aiguë

Tableau 1 - Prévention
Prévention
Mesures d'hygiène
(version imprimable)
  • Se laver les mains avant et après les soins au nourrisson, à l'eau et au savon ou à la solution hydro-alcoolique. 
  • Laver régulièrement les jouets et doudous.
  • Éviter le contact du nourrisson ou de l'enfant avec des personnes infectées.
  • Porter soi-même un masque en cas de rhume, de toux ou de fièvre. Faire porter un masque aux visiteurs en présence du nourrisson.
  • Éviter si possible les garderies, crèches et collectivité surtout si l’enfant ou le nourrisson est fragile, notamment :
    • âge < 3 mois,
    • prématurité < 36 SA,
    • maladie respiratoire ou cardiaque connue.
  • Éviter si possible les garderies, crèches et collectivité si l'enfant est malade.
  • Tousser et éternuer dans son coude ou en se couvrant la bouche.
  • Ne pas utiliser des mouche-bébés à aspiration buccale.
  • Ne pas exposer l'enfant à la fumée de tabac.
  • Aérer quotidiennement au moins 10 mn par jour le lieu de vie de l’enfant, en particulier la chambre où il dort.
  • Éviter d’emmener les nourrissons et les enfants dans des lieux confinés accueillant beaucoup de public (grandes surfaces, restaurants, transports en commun...) lors de la période épidémique, en particulier si le bébé a moins de 3 mois ou est fragile (voir ci-avant).
 Nirsévimab
Généralités
  • Injection si possible dès la maternité, ou en ambulatoire par le médecin généraliste, le pédiatre, la PMI ou les sages-femmes.
  • Le nirsévimab n’interfère pas avec les vaccinations, il peut être administré en même temps que les vaccins du calendrier vaccinal mais en des sites d’injection séparés.
  • Injection non recommandée en cas de fièvre ou d’épisode infectieux en cours, ni après un épisode d’infection documentée à VRS.
  • Effets indésirables potentiels (sans gravité) : rash, réaction au site d'injection, fièvre.
  • Lettre d'information à destination des parents.
Indications
  • Tous les nourrissons âgés de moins de 6 mois en début de saison épidémique (septembre à mars).
  • Tous les nourrissons naissant durant la saison épidémique (septembre à mars).
  • Nourrissons âgés de moins de 1 an en début de saison épidémique (septembre à mars) ET présentant des facteurs de risque d'infection grave à VRS (ancien prématuré, mucoviscidose et autres affections broncho-pulmonaires chroniques, cardiopathies congénitales, drépanocytose, déficits immunitaires primitifs ou acquis, affections neurologiques ou musculaires graves, trisomie 21…).
Modalités
  • Injection intramusculaire unique.
  • Posologie :
  • L’immunisation par nirsévimab doit être inscrite dans le carnet de santé de l’enfant, dans la page « statut clinique ou immunitaire pour les maladies à prévention vaccinale ». La dose, le lot et la date d’administration doivent y figurer.
  • Une fois sorti du réfrigérateur, le nirsévimab doit être protégé de la lumière et utilisé dans les 8 heures.
Saison 2024 - 2025
  • Le nirsévimab peut être prescrit à l’ensemble des nourrissons nés à partir :
    • du 1er janvier 2024 en métropole, en Guyane, en Martinique, à Saint-Martin et à Saint Barthélémy,
    • du 1er février 2024 à la Réunion et en Guadeloupe,
    • du 15 mars 2024 à Mayotte.
  • Fin de la campagne d'immunisation le 31 janvier 2025 (sauf à Mayotte).
Vaccination
  • La vaccination des femmes enceintes immunocompétentes et des personnes âgées est à présent incluse dans le calendrier vaccinal.
  • Femmes enceintes immunocompétentes non préalablement vaccinées contre le VRS : vaccination entre 32 et 36 SA afin de permettre une immunisation passive du nouveau-né (Abrysvo® uniquement) :
    • vaccination proposée aux femmes enceintes en amont et pendant la période épidémique (entre septembre et janvier en métropole),
    • schéma vaccinal : 1 dose,
    • alternative aux anticorps monoclonaux (nirsévimab) administrés après la naissance. Le choix entre la vaccination de la mère ou les anticorps monoclonaux est laissé aux parents après explications suffisantes,
    • en cas d'accouchement moins de 14 jours après la vaccination maternelle, ou si la naissance est prématurée, l'administration d'anticorps monoclonaux au nouveau-né reste nécessaire,
    • ne pas revacciner la patiente en cas de nouvelle grossesse après la première vaccination, proposer en revanche l'administration d'anticorps monoclonaux au nouveau-né après la naissance,
    • injection possible en même temps que le vaccin contre la grippe et/ou la COVID-19, mais délai d'au moins 2 semaines à respecter entre l'injection de l'Abrysvo et du dTCaP®.
  • Sujets âgés (Abrysvo® ou Arexvy®) :
    • vaccination en amont de la période épidémique (pendant la campagne de vaccination contre la grippe et la COVID-19) pour les sujets âgés de plus de :
      • 75 ans, ou
      • 65 ans en cas de pathologie respiratoire ou cardiaque sous-jacente à risque de décompensation en cas d'infection par le VRS,
    • à ce jour une dose vaccinale suffit et il n'est pas proposé de rappel après la primo-vaccination,
    • injection possible en même temps que celle du vaccin contre la grippe.
  • Faute de données d'efficacité chez la femme immunodéprimée, il est recommandé de privilégier l'administration d'anticorps monoclonaux chez le nourrisson.

 

Tableau 2 - Diagnostic
Clinique

Le diagnostic positif est clinique :

  • enfant < 1 an,
  • contexte de rhinopharyngite récente,
  • fièvre modérée, parfois absente,
  • toux sèche puis productive,
  • polypnée,
  • auscultation :
    • sibilants,
    • crépitants diffus.
Paraclinique
Aucun examen paraclinique chez les enfants pris en charge en ambulatoire
Critères de gravité
  • Altération de l'état général, modification du comportement, hypotonie, mauvaise impression clinique.
  • Fréquence respiratoire mesurée sur 1 minute ≥ 70/min (HAS), ou< 30/min.
  • Fréquence cardiaque > 180/min ou < 80/min.
  • Pauses respiratoires.
  • Respiration superficielle.
  • Cyanose.
  • Signes de lutte respiratoire intenses : tirage intercostal, mise en jeu des muscles sterno-cléido-mastoïdiens, balancement thoraco-abdominal, battement des ailes du nez, dépression sus et sous sternale.
  • Alimentation : < 50 % de la quantité habituelle sur 3 prises consécutives ou refus alimentaire.
  • SpO2 < 92 % en air ambiant.
Critères de vulnérabilité
  • Âge corrigé < 2 mois.
  • Prématurité < 36 SA.
  • Comorbidités : cardiopathie congénitale avec shunt non opérée, pathologie pulmonaire chronique dont dysplasie broncho-pulmonaire, ventilation néonatale prolongée, déficit immunitaire, pathologies avec risque accru de toux inefficace et fatigabilité musculaire (maladies neuro musculaires, polyhandicaps, trisomie 21, etc.), drépanocytose.
  • Contexte social ou économique défavorable.
  • Environnement ne permettant pas un retour à domicile, difficulté d'accès aux soins.
  • Difficultés psychosociales pour assurer la surveillance de l'enfant.
  • Exposition au tabagisme passif (proposer l'arrêt du tabac aux parents, voir fiche).

 

Tableau 3 - Prise en charge
Critères d'hospitalisation
  • Présence de critères de gravité (voir ci-avant) : appel du 15.
  • Âge corrigé < 2 mois.
  • Maladies congénitales (cardiopathies, polyhandicap...).
  • Environnement ne permettant pas un retour à domicile, difficulté d'accès aux soins.
  • Difficultés psychosociales pour assurer la surveillance de l'enfant.
En cas de doute, ne pas hésiter à demander une évaluation hospitalière.
Prise en charge ambulatoire
Éducation des parents et consignes de surveillance

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Traitement
(ordonnance)

  • Désobstruction rhinopharyngée.
  • Paracétamol.
  • Fractionnement des repas.
  • Pas d'indication à la kinésithérapie, sauf pathologie respiratoire ou neuro-musculaire chronique sous jacente.
  • Éviction des collectivités souhaitable à la phase aiguë (bien qu'il ne s'agisse pas d'une pathologie à éviction obligatoire).
Suivi ambulatoire
  • Réévaluation médicale à 48h.
  • Présence de facteur de vulnérabilité (voir ci-avant) : surveillance quotidienne (WE compris), par un professionnel de santé de premier recours.
Évolution
De l'épisode
  • Disparition des signes d'obstruction en 8-10 jours.
  • Possible persistance de la toux durant 10-20 jours.
Critères devant faire évoquer un asthme du nourrisson
  • 2 épisodes de dyspnée sifflante (ou de bronchiolite) avant 1 an + antécédents familiaux d'atopie, ou
  • 3 épisodes de dyspnée sifflante (ou de bronchiolite) avant 2 ans, ou
  • 1 épisode de dyspnée sifflante survenant après 1 an.

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Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.