Généralités |
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- Débute souvent dans les premiers mois de vie.
- 3 mécanismes :
- IgE médié (manifestations immédiates)
- non-IgE médié (manifestations retardées),
- mixte.
- La clé du diagnostic est le test d'éviction et réintroduction des protéines de lait de vache (PLV).
- L’APLV est rare chez les nourrissons allaités exclusivement.
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Tableaux cliniques |
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Manifestations immédiates - IgE médiées |
Clinique | - Délai : < 2 heures après l'ingestion (souvent quelques minutes).
- Cutané : urticaire aiguë, angio-œdème, eczéma.
- Digestif : diarrhée, vomissements, régurgitations.
- Respiratoire : rhinite, conjonctivite, asthme.
- Syndrome d’allergie orale : prurit, rougeur, œdème au niveau de la bouche et la gorge,
- Choc anaphylactique.
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Confirmation | - Le diagnostic est clinique, des prick tests positifs et/ou une élévation des IgE spécifiques montrent une sensibilisation mais ne suffisent pas à poser le diagnostic d’APLV.
- 1re intention :
- prick tests, et/ou
- dosage des IgE spécifiques "lait de vache" (panel de protéines) (ordonnance), notamment en cas de difficulté d'accès à une consultation allergologique. Compléter par les IgE spécifiques caséine en cas de positivité,
- recherche non justifiée en 1re intention des IgE spécifiques des composants spécifiques du lait de vache (α-lactalbumine, β-lactoglobuline et caséine).
- 2e intention (souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic) :
- réaction allergique sévère et doute sur une APLV : éviction des protéines de lait de vache,
- absence de réaction allergique sévère : test d’éviction des PLV pendant 1-2 semaines, suivi d’un test de provocation (en milieu spécialisé).
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Manifestations retardées - non IgE médiées |
Clinique | - Délai : > 2 heures après l'ingestion (jusqu’à 72 h).
- Cutané : eczéma volontiers résistant aux dermocorticoïdes.
- Digestif : RGO, vomissements, anomalies du transit, inconfort digestif, fissures ou rash péri-anal, rectorragie, dysphagie, refus alimentaire.
- Respiratoire : rhinite, sifflements, toux chronique.
- Symptômes généraux : retard pondéral, irritabilité, anémie, carence martiale.
- Formes particulières :
- syndrome d'entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) :
- vomissements répétés et incoercibles 1-4 h après l'ingestion,
- +/- diarrhée 5-10 h après l'ingestion (jusqu’à 24 h), +/- associées à des glaires ou à des saignements)
- résolution des symptômes en quelques heures après l’arrêt de l'exposition,
- ne survient pas forcément après chaque ingestion de PLV,
- tableau parfois sévère = urgence médicale (SEIPA aigu),
- forme chronique plus rare (consommation quotidienne de lait de vache ou de préparations à base de soja) : symptômes digestifs aspécifiques, retard pondéral,
- proctocolite allergique :
- principalement chez l’enfant allaité,
- apparition au cours des premières semaines de vie,
- diarrhée glaireuse + hématochézie,
- bénin, ne nécessite souvent pas de test ni de régime d’éviction (sauf dans les formes sévères ou prolongées > 1 mois),
- disparition spontanée à la fin de l’enfance.
- Troubles fonctionnels digestifs : le diagnostic différentiel avec l’APLV peut être difficile :
- RGO, constipation : en l’absence de réponse à un traitement symptomatique bien conduit, il est possible de faire un test d'éviction et réintroduction pour rechercher une APLV,
- pleurs, irritabilité, coliques du nourrisson, douleur abdominale fonctionnelle : leur présence isolée ne doit pas faire évoquer une APLV.
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Confirmation | - Le diagnostic est clinique, des prick tests positifs et/ou une élévation des IgE spécifiques montrent une sensibilisation mais ne posent pas le diagnostic d’APLV.
- Tests d'utilité très discutée :
- IgE (ordonnance) et prick-test souvent négatifs,
- +/- patch test au lait de vache (non remboursé).
- Épreuve d'éviction de 2 à 4 semaines puis réintroduction (à domicile si forme légère, en milieu hospitalier si forme sévère) : l'amélioration à l'exclusion ET la récidive à la réintroduction permettent de poser le diagnostic.
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