Insomnie

Diagnostic
DéfinitionL'insomnie ne peut pas être définie par une durée de sommeil. C'est une plainte subjective associant une difficulté à initier ou à maintenir le sommeil et un retentissement diurne négatif : fatigue, plainte cognitive, irritabilité, baisse de la libido...).
Clinique
  • Réaliser un agenda du sommeil durant 7 à 14 jours (PDF, HAS).
  • Évaluer la sévérité de l'insomnie (score).
  • Rechercher une pathologie associée :
    • syndrome d'apnée du sommeil (voir fiche),
    • syndrome des jambes sans repos (voir fiche),
    • hypersomnie centrale (narcolepsie, hypersomnie idiopathique) chez le sujet jeune,
    • retard de phase de sommeil (coucher tardif et réveil tardif),
    • pathologie psychiatrique (trouble de l'humeur, trouble anxieux),
    • pathologie somatique pouvant interférer avec le sommeil.
  • Évaluer l’environnement de sommeil : bruit, lumière, température.
  • Rechercher une prise de toxiques ou de médicaments.
  • Évaluer le retentissement de l’insomnie : symptômes diurnes et activités annulées ou reportées en raison du trouble.
Paraclinique
  • +/- Actimétrie (ordonnance) : évaluation de l'alternance veille-sommeil sur plusieurs semaines par un accéléromètre porté au poignet.
  • Polysomnographie :
    • non nécessaire au diagnostic d'insomnie,
    • indiquée en cas de suspicion de pathologie du sommeil associée : syndrome des jambes sans repos, syndrome d'apnée du sommeil...
Formes cliniques
  • Insomnie aiguë transitoire : réaction à un facteur de stress récent et souvent évident.
  • Insomnie chronique :
    • diagnostic positif : ≥ 3 fois/semaine et ≥ 3 mois d'évolution,
    • peut être primaire ou secondaire à un trouble somatique, à un trouble psychiatrique ou à la prise de substances.
Prise en charge de l'insomnie non comorbide
AvertissementEn cas d'insomnie comorbide d'une pathologie somatique ou psychiatrique ou d'insomnie chronique (voir ci-avant) un avis spécialisé est souhaitable.
Indications thérapeutiquesVoir l'arbre diagnostique et décisionnel proposé par la HAS (PDF).
Éducation
(version imprimable)
Psychothérapie
(ordonnance)

Thérapie cognitive et comportementale : traitement de 1re intention des insomnies chroniques (annuaire) :

  • efficacité comparable aux hypnotiques à court terme mais maintien des bénéfices sur le long terme contrairement aux hypnotiques,
  • thérapie brève (en général 5 à 8 séances),
  • possibilité d'avoir recours à des thérapies digitales validées :
    • par exemple ThéraSomnia, en français (proposée par les recommandations européennes),
    • QR code,
    • non remboursées.
Mélatonine
(ordonnance)
  • 2 mg LP 1 à 2 heures avant le coucher. Une augmentation de posologie augmente l'effet soporifique, sans gain supplémentaire au-delà de 5 mg.
  • AMM chez le sujet âgé de plus de 55 ans.
  • Pas de rebond d'insomnie à l'arrêt, pas de dépendance, pas de sevrage, peu d'effets secondaires (céphalées, somnolence matinale, déséquilibre, troubles gastro-intestinaux).
  • Attendre 3 semaines avant de conclure à la non-efficacité dans l'insomnie chronique.
  • Durée de traitement pouvant aller jusqu'à 13 semaines.
  • Précautions d'emploi :
    • nombreuses interactions médicamenteuses,
    • à éviter en cas de pathologie auto-immune ou inflammatoire ainsi qu'en cas de grossesse ou d'allaitement.
Antagonistes des récepteurs de l’orexine
  • En cas d’insomnie chronique et après échec de la TCC (surtout en cas de difficultés de maintien du sommeil ou de réveils précoces).
  • Fréquents vertiges et céphalées à l’introduction et/ou symptômes de rhinopharyngite et augmentation du risque de cauchemars et/ou de dépression.
  • Contre-indication en cas de narcolepsie ou de prescription d’un inhibiteur puissant du CYP3A4 (demi-dose si prescription d’un inhibiteur faible).
  • Modalités (ordonnance) :
    • daridorexant 50 mg par jour à prendre 30 minutes avant le coucher,
    • évaluation de l’efficacité et de la tolérance après 1 à 3 mois puis régulièrement,
    • durée la plus courte possible (données disponibles pour des traitements continus allant jusqu’à 12 mois),
    • interruption possible sans diminution progressive des doses. 
Hypnotiques

Stratégie de prescription :

  • à réserver UNIQUEMENT aux insomnies aiguës transitoires,
  • prescription la plus courte possible : durée maximale de prescription de 28 jours (incluant la période de sevrage),
  • utilisation discontinue : 2 à 3 jours par semaine,
  • prévenir d'emblée le patient que la prescription n'est possible que pour 28 jours,
  • ne pas associer deux anxiolytiques ou deux hypnotiques,
  • préférer le zolpidem ou le zopiclone aux benzodiazépines,
  • ne pas prescrire un hypnotique en cas de pathologie respiratoire,
  • ne pas arrêter brutalement un traitement hypnotique en raison d’un risque de syndrome de sevrage (réduire par palier de 1/4 de comprimés, suivi régulier).
  • informer du risque de dépendance.
Traitements non recommandés
  • Antihistaminiques.
  • Antipsychotiques.
  • Antidépresseurs sédatifs (sauf cas particuliers).
  • Phytothérapie.

rhumato
Soins palliatifs
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Formations de notre partenaire en lien avec la thématique

 

Ordotype ne se substitue ni à la décision ni à la responsabilité de prescription du professionnel de santé.

Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.