Structures de référence en soins palliatifs et orientation des patients

Tableau 1 - Structures de soins palliatifs en ville et à l'hôpital
Les structures de soins palliatifs en ville et à l'hôpital
AnnuaireAnnuaire des structures de soins palliatifs en France.
À domicile
Équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) extra-hospitalière
  • Évaluation des situations complexes (cliniques, psycho-existentielles, sociales et/ou familiales).
  • Propositions organisationnelles.
  • Conseils thérapeutiques, y compris téléphoniques (pour les médecins).
  • Soutien de l'équipe du domicile.
  • Elle n'a pas vocation à prescrire les traitements ni à effectuer des soins paramédicaux.
  • Elle a également une mission de formation des équipes et d'accompagnement des réflexions éthiques et de collégialité.
  • À noter : leurs homologues en ce qui concerne les prises en charges palliatives pédiatriques sont les ERRSPP (Equipes Ressources Régionales en Soins Palliatifs Pédiatriques).
Réseau de soins palliatifs
  • Ils ont pour vocation à disparaître et être remplacés par les EMSP mais existent encore dans certaines régions.
  • Coordination des différentes structures qui prennent en charge le patient (entre le domicile et l'hôpital).
Hospitalisation à domicile
  • Voir fiche fin de vie à domicile, possibilités et limites.
  • Elle peut travailler avec l'équipe soignante en place ou s'y substituer.
  • Elle permet d'assurer la permanence des soins nécessaire à l'application des prescriptions anticipées personnalisées (voir fiche Fin de vie à domicile, possibilités et limites).
  • Elle offre l'accès à la pluridisciplinarité (psychologue, assistante sociale, ergothérapeute, etc.). 
  • Elle rend les soins techniques hospitaliers possibles à domicile (PSE, PCA, etc.).
  • Elle ne se substitue pas à une évaluation par l'EMSP.
À l'hôpital
Lits identifiés de soins palliatifs (LISP)
  • Il s'agit de lits consacrés aux soins palliatifs au sein de services dont l'activité n'est pas exclusivement consacrée aux soins palliatifs mais confrontés à des fins de vie ou des décès fréquents (ex. oncologie, HGE, pneumologie, gériatrie).
  • Ils permettent d'assurer la prise en charge des patients dont l'état nécessite des soins palliatifs, sans se trouver pour autant dans une situation trop complexe en termes de clinique ou d’éthique, et ne rendant donc pas nécessaire le recours systématique à une expertise.
Unité de soins palliatifs (USP)Unités d'hospitalisation spécialisées, indiquées dans les situations d'une particulière complexité : clinique, sociale, familiale, psycho-existentielle (ex. demande d’euthanasie), etc.
EMSP intra-hospitalière
  • Elles viennent renforcer les équipes hospitalières dans les prises en charge.
  • Elles ont également une mission de formation.
Hôpitaux de jour palliatifs (HDJ)
  • Accompagnement du patient :
    • réévaluation médicale, sociale, psychologique par une équipe pluridisciplinaire,
    • aide au cheminement via la rédaction des directives anticipées, désignation de la personne de confiance, etc.
  • Accompagnement des proches.
  • Anticipation des "crises" grâce au suivi régulier.
Pour aller plus loinAtlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France.

 

Tableau 2 - Quels acteurs de la prise en charge pour quels patients ?
Choisir les acteurs de la prise en charge selon la situation
Généralités
  • L'outil Pallia 10 peut aider à repérer le moment où faire appel à une équipe de soins palliatifs.
  • Toutefois, le recours à un spécialiste en soins palliatifs est toujours justifié dès lors qu'il est questionné.
  • Il ne faut pas négliger le poids psychologique de l'accompagnement palliatif, qui peut parfois être allégé par le seul partage de la réflexion ou la validation des décisions avec un confrère.
  • Les appuis territoriaux de soins palliatifs sont en cours de développement en France, il s'agit d'astreintes régionales visant à aider à la collégialité et à l'orientation des prises en charge.
Équipe mobile de soins palliatifs

L'évaluation par une EMSP peut aider à l'orientation vers les différentes structures de prise en charge (maintien à domicile ou hospitalisation). Elle peut être sollicitée à tout moment de la prise en charge.

À domicile
Médecin généraliste + équipe infirmière (SSIAD si possible) à domicile
  • Situation clinique "simple" avec peu de risque symptomatique (symptôme de survenue brutale nécessitant une intervention dans un délai rapide),
  • Conditions nécessaires :
    • entourage présent et capable de repérer et d'alerter (entourage "ressource") et/ou auxiliaires de vie, en accord avec l'accompagnement à domicile. L'entourage doit être présent 24/24h en situation terminale,
    • disponibilité médicale pour intervenir à domicile.
  • Inconvénients :
    • la nuit +/- les week-ends : risque d'hospitalisation aux urgences en cas de symptômes,
    • limites techniques des soins (impossibilité de mettre en place des PSE).
Médecin généraliste + équipe infirmière + HAD
  • Situation clinique :
    • "simple" avec peu de risque symptomatique, ou
    • "simple" avec risques symptomatiques identifiés et anticipés, ou
    • complexité clinique relative, nécessitant des soins techniques, ou
    • nécessité d'interventions pluridisciplinaires (psychologue, assistante sociale, etc.).
  • Conditions nécessaires :
    • entourage présent et capable de repérer et d'alerter (entourage "ressource") et/ou auxiliaires de vie, en accord avec l'accompagnement à domicile. L'entourage doit être présent 24/24h en situation terminale,
    • disponibilité médicale pour intervenir à domicile,
    • rédaction de prescriptions anticipées personnalisées.
  • Avantages :
    • permanence des soins : possibilité d'intervention des IDE la nuit pour prise en charge symptomatique,
    • astreinte médicale du médecin d'HAD permettant une prise en charge conjointe,
    • aménagement du domicile coordonné par l'HAD, selon l'évolution des besoins,
    • prise en charge globale (pluridisciplinarité),
    • réalisation de soins techniques.
Hospitalisation
Lit d'hospitalisation classique
  • Indications :
    • situation terminale sans nécessité d'expertise en soins palliatifs et LISP non disponibles, et
    • maintien à domicile impossible :
      • nécessité de soins techniques non réalisables à domicile, ou
      • maintien à domicile non souhaité par le patient ou son entourage, ou
      • patient seul à domicile, ou
      • domicile non adapté à une prise en charge palliative, ou
      • complexité familiale, ou
      • toute autre entrave au maintien à domicile, ou
    • nécessité d'hospitalisation en structure spécialisée palliative mais état psychologique du patient ne le permettant pas (violence vécue de la situation palliative).
  • Choix du service d'hospitalisation :
    • au mieux, service référent du patient s'il y est suivi par sa maladie palliative, ou
    • à défaut, au sein d'un service déjà connu du patient.
LISP
  • Indications :
    • idem lit d'hospitalisation classique, ou
    • situations a priori non terminales justifiant une hospitalisation mais dont le contexte palliatif demande des soins et un temps particulier.
  • Choix du service d'hospitalisation : au mieux, service référent du patient s'il y est suivi par sa maladie palliative et qu'il y existe des LISP.
USP
  • Indications :
    • situations d'une particulière complexité clinique ou sociale,
    • quel que soit le stade palliatif.
  • Choix du service d'hospitalisation : USP la plus proche du domicile ou expertise particulière, selon l'offre disponible à proximité (voir annuaire, par ex : certaines USP sont spécialisées dans la prise en charge des maladies neurodégénératives).
  • En général, ces situations ont été repérées en amont de l'hospitalisation et sont connues des EMSP.

rhumato
Soins palliatifs
MG + SP
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Formations de notre partenaire en lien avec la thématique

 

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Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.