Lomboradiculalgies

Tableau 1 - Rappels anatomiques
 Territoire sensitifRéflexes ostéotendineuxDéficit moteur
L2Face médiale de la cuisseAucunPsoas (flexion de hanche)
L3
  • Fesse.
  • Face antérieure de la cuisse.
  • Face médiale du genou.
Rotulien
  • Psoas (flexion de hanche).
  • Quadriceps (extension du genou).
L4
  • Fesse.
  • Face antérolalérale de la cuisse.
  • Face antérieure du genou.
  • Bord antérieur jambe.
  • Cou de pied.
  • Bord médial du pied.
  • Quadriceps (extension du genou),
  • Tibial antérieur (dorsiflexion du pied).
L5
  • Fesse.
  • Face postérolatérale de cuisse.
  • Face postérolatérale de jambe.
  • Bracelet cheville, dos du pied, 1er orteil.
Aucun
  • Marche sur les talons.
  • Extenseur des orteils (dorsiflexion orteils).
  • Tibial antérieur (dorsiflexion pied).
  • Fibulaires (éversion pied).
  • Moyen glutéal (abduction hanche).
S1
  • Fesse.
  • Face postérieure de la cuisse et de la  jambe.
  • Talon.
  • Plante, bord latéral pied et 5e orteil.
Achilléen
  • Marche sur la pointe des pieds.
  • Triceps sural (flexion plantaire pied).
  • Ischio-jambiers (flexion genou).

 

Tableau 2 - Principales étiologies
Lomboradiculalgies communes

Pathologie discale

  • Sujet jeune.
  • Mouvement déclenchant.
  • Horaire mécanique.
  • Douleur maximale en position assise.
  • Impulsivité à la toux.
  • Attitude antalgique.
  • Signe de la sonnette.
  • Signe de Lasègue.
  • Trajet monoradiculaire.
Atteinte articulaire postérieure (arthrose)
  • Sujet plus âgé.
  • Horaire mécanique.
  • Douleur maximale en station debout statique.
  • Reproduction en extension/rotation du rachis
Rétrécissement canalaire arthrosique
(voir fiche)
  • Sujet plus âgé.
  • Horaire mécanique.
  • Douleur maximale à la marche.
  • Signe du caddie (atténuation des symptômes en position penchée en avant).
  • Périmètre de marche limité par la radiculalgie.
  • Reproduction en extension/rotation du rachis.
Lomboradiculalgies secondaires
Drapeaux rouges 
  • Atteinte pluriradiculaire.
  • Absence de lombalgie associée.
  • Absence d'effort déclenchant.
  • Absence d'antécédents de lombalgie.
  • Rythme inflammatoire.
  • Début avant 20 ans ou après 55 ans.
  • Douleur d'aggravation progressive.
  • Douleur présente au repos.
  • Douleur permanente.
  • Douleur insomniante.
  • Traumatisme important.
  • Corticothérapie prolongée.
  • Déformation structurale importante de la colonne.
  • Pathologie néoplasique :
    • antécédent de cancer,
    • altération de l'état général,
    • perte de poids inexpliquée,
    • adénopathie.
  • Antécédent de maladie inflammatoire rhumatismale.
  • Infection discovertébrale :
    • fièvre inexpliquée,
    • usage de drogues intraveineuses,
    • contexte d'immunosuppression,
    • bactériémie récente.
  • Complication de la chirurgie du rachis.
Étiologies
  • Tumorales : métastases, localisation myélomateuse, tumeur primitive vertébrale.
  • Infectieuses :
    • infection disco-vertébrale,
    • méningoradiculite infectieuse : HSV, VZV, HIV, Lyme.
  • Rhumatismes inflammatoires.
  • Neurologiques : tumeurs intrarachidiennes.
  • Post-traumatiques : fractures et luxations.

 

Tableau 3 - Signes de gravité
Signes de gravité
  • Déficit moteur (score ≤ 3 au testing moteur).
  • Syndrome de la queue de cheval (troubles génito-sphinctériens, anesthésie en selle).
  • Hyperalgie (résistance aux antalgiques de palier 3).

Hospitalisation en urgence.

Rappel du testing moteur
5Mouvement contre résistance, force normale
4Mouvement contre résistance, force diminuée
3Mouvement contre la pesanteur, pas de mouvement contre résistance
2Contraction et mouvement sans pesanteur
1Contraction palpable sans mouvement
0Absence de contraction

 

Tableau 4 - Examens paracliniques
Examens paraclinique
Absence de drapeaux rouges
  • Aucun examen complémentaire. 
  • IRM +/- radiographies (ordonnance ou scanner en cas de contre-indication) seulement :
    • en urgence si signes de gravité (voir tableau 3),
    • si la lombalgie persiste > 3 mois, ou
    • si une infiltration ou une chirurgie est envisagée.
Drapeaux rouges
  • Biologie (ordonnance) :
    • NFS,
    • CRP,
    • électrophorèse des protéines sériques,
    • calcémie.
  • Imagerie : IRM +/- radiographies (ordonnance) ou scanner en cas de contre-indication à l'IRM.

 

Tableau 5 - Prise en charge (hors drapeaux rouges)
Prise en charge (hors drapeaux rouges)
Éducation
(version imprimable, lombosciatique)
  • Pas de repos strict au lit.
  • Conserver une activité physique adaptée aux douleurs.
  • Savoir reconnaître les signes de gravité (queue de cheval, paralysie).
  • L'application Activ'Dos éditée par l'Assurance Maladie peut être utile.
Traitement antalgique
(ordonnance)
  • Antalgique.
  • AINS ± IPP.
  • +/- Décontracturants musculaires durant quelques jours.
  • +/- Ceinture lombaire sur une courte période pour accompagner la reprise d'activité (efficacité non démontrée sur l'évolution).
Kinésithérapie
(ordonnance)
  • Initialement à visée antalgique, puis
  • Renforcement musculaire des muscles érecteurs du rachis (abdominaux et dorsaux).
  • Travail proprioceptif en délordose et auto-agrandissement.
  • Apprentissage d'exercices d'autorééducation que le patient poursuivra à son domicile.
Adaptations socioprofessionnelles
  • Arrêt de travail : la CNAM propose des durées d'arrêt de travail pour la lombosciatique allant de 2 à 35 jours selon le type de profession (PDF). Ces durées sont indicatives et reposent sur un faible niveau de preuve mais peuvent être utiles pour la discussion avec le patient. Elles doivent être adaptées au contexte.
  • Adaptation de poste si besoin (dire au patient de se rapprocher de la médecine du travail).
  • Les lomboradiculalgies par hernie discale peuvent, dans certains cas, être reconnues comme maladie professionnelle (tableaux 97 et 98 du régime général, tableau 57 et 57 bis du régime agricole, procédure de déclaration).
Prise en charge spécialisée
  • Rapide en cas de drapeaux rouges.
  • Infiltration épidurale (acétate de prednisolone) ou chirurgie à discuter si échec du traitement symptomatique.
  • Chirurgie si échec de la prise en charge infiltrative ou en urgence en cas de signe de gravité.

rhumato
Soins palliatifs
MG + SP
Accès limité

Cette fiche fait parti du

 module Soins palliatifs.

Cette fiche fait parti du

 Module spécialité Rhumatologie.

Cette fiche fait parti des modules

 

Soins palliatifs

 

et

 

Médecine générale.

Pour pouvoir y accéder vous devez vous abonner à l'un de ces modules.

Déjà inscrit ? Se connecter

Médecine générale
Module Médecine générale
Les situations les plus fréquentes en médecine générale.
MG

Accès limité

Cette fiche fait parti du 

module Médecine générale.

Déjà inscrit ? Se connecter

accès limité

Accès réservé aux professionnels de santé

Cette fonctionnalité est réservée aux utilisateurs d’Ordotype.

Pour pouvoir y accéder vous devez être connecté à Ordotype. Si vous n’avez pas encore de compte, inscrivez-vous et profitez d’un mois d’essai gratuit.

Déjà inscrit ? Se connecter

Pour savoir quelle ordonnance utiliser, consultez les rappels cliniques.
Lomboradiculalgie - Traitement symptomatique
fleche
Lomboradiculalgie - IRM + radiographies
fleche
Lomboradiculalgie - Kinésithérapie
fleche
Lomboradiculalgie secondaire - Biologie
fleche
Lomboradiculalgie - Traitement symptomatique
fleche
Lomboradiculalgie - IRM + radiographies
fleche
Lomboradiculalgie - Kinésithérapie
fleche
Lomboradiculalgie secondaire - Biologie
fleche
Lomboradiculalgie - Traitement symptomatique
fleche
Lomboradiculalgie - IRM + radiographies
fleche
Lomboradiculalgie - Kinésithérapie
fleche
Lomboradiculalgie secondaire - Biologie
fleche

Mes bilans

Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Créer une ordonnance
Pour savoir quelle ordonnance utiliser, consultez les rappels cliniques.
Lomboradiculalgie - Traitement symptomatique
fleche
Lomboradiculalgie - IRM + radiographies
fleche
Lomboradiculalgie - Kinésithérapie
fleche
Lomboradiculalgie secondaire - Biologie
fleche
Lomboradiculalgie - Traitement symptomatique
fleche
Lomboradiculalgie - IRM + radiographies
fleche
Lomboradiculalgie - Kinésithérapie
fleche
Lomboradiculalgie secondaire - Biologie
fleche

Mes ordonnances

Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Créer une ordonnance

Mes fiches conseils

Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Invalid Date
Créer une fiche conseil
Pour savoir quelle ordonnance utiliser, consultez les rappels cliniques.
Lomboradiculalgie - Traitement symptomatique
flechewaiting gif
Lomboradiculalgie - IRM + radiographies
flechewaiting gif
Lomboradiculalgie - Kinésithérapie
flechewaiting gif
Lomboradiculalgie secondaire - Biologie
flechewaiting gif
Formations de notre partenaire en lien avec la thématique

 

Ordotype ne se substitue ni à la décision ni à la responsabilité de prescription du professionnel de santé.

Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.