Pratiques sédatives en soins palliatifs

Tableau 1 - Pratiques sédatives
Pratiques sédatives
Définitions
Pratique sédative
  • Pratique visant à altérer significativement la vigilance d'un patient : score RASS -2 à -5 sur l'échelle de Richmond.
  • Cela exclut :
    • les pratiques anxiolytiques (voir fiche) ne visant pas l'altération de la vigilance (RASS-1 ou 0),
    • les effets sédatifs iatrogènes d'autres médicaments que ceux utilisés à visée sédative.
Échelle de Richmond
(RASS)

Échelle d'évaluation du niveau de vigilance (échelle).

Typologie des pratiques sédatives à visée palliative en fin de vie
Généralités
  • Il existe plusieurs types de sédation selon l'intentionnalité, suivant 3 axes :
    • sa durée,
    • sa profondeur (objectif visé sur l'échelle de Richmond),
    • le consentement ou non du patient.
  • Ces éléments sont déterminés lors de l'instauration de la sédation et peuvent être reconsidérés en fonction de l'évolution des symptômes.
Outil SEDAPALL
(échelle)
  • Permet de définir le type de sédation réalisé selon les 3 axes de durée (D), profondeur (P) et consentement (C), afin de favoriser la bonne compréhension de la pratique pour chaque acteur de la sédation.
  • Exemple : je souhaite réaliser une sédation profonde d'emblée à durée indéterminée chez un patient en détresse respiratoire qui consent à la sédation. Il s'agit d'une sédation de type D2P1C2.
Organisation
  • Le recours à une équipe de soins palliatifs ou à une HAD (annuaire) est nécessaire dans toutes les situations où une sédation est évoquée.
  • Le médecin généraliste doit maîtriser la sédation profonde d'emblée à durée indéterminée en raison de l'urgence qu'implique sa mise en place en cas de symptôme dit intense (voir tableau 2).
  • Lieu :
    • discuter d'une hospitalisation en USP,
    • réalisation possible à domicile si l'ensemble des critères suivants sont remplis :
      • surveillance et possibilité d'intervention de professionnels formés aux soins techniques 24/24h dans un délai raisonnable : HAD (annuaire),
      • disponibilité des produits,
      • maîtrise du mode d'administration,
      • solution de repli anticipée en cas de besoin (hospitalisation).

 

Tableau 2 - Sédation profonde d'emblée à durée indéterminée
Sédation profonde d'emblée à durée indéterminée
Indications
Définition
  • Sédation ayant pour objectif l'abaissement du niveau de vigilance jusqu'à RASS -4 à -5.
  • De manière rapide, en situation d'urgence.
  • Dont la durée est indéterminée, c'est-à-dire que la sédation peut être interrompue en cas de fin de l'indication (par exemple une fois un symptôme d'urgence contrôlé par d'autres thérapeutiques).
Indications

Situations de fin de vie pour lesquelles il convient d’agir rapidement dans le but de soulager le patient (et non de le maintenir en vie). Il peut s’agir par exemple de détresses asphyxiques ou hémorragiques ou d’agitation terminale.

Procédure

En cas d'urgence palliative, la priorité est le soulagement des symptômes :

  • réaliser une sédation profonde d'emblée dont la durée est initialement indéterminée,
  • puis réaliser la collégialité permettant de décider ou non du maintien de cette sédation jusqu'au décès (voir tableau 3) : au mieux avec une équipe de soins palliatifs, ou à défaut (notamment la nuit) avec un médecin urgentiste/réanimateur/SAMU.
Protocole de sédation
Initiation et surveillance
  • Le médecin ou l'IDE (en présence du médecin) réalise la sédation selon le protocole décrit ci-dessous.
  • L’IDE et le médecin ou l’équipe infirmière et médicale surveillent le patient jusqu’à ce qu’il soit stabilisé (RASS - 4 à - 5).
  • Puis, le médecin entreprend la réflexion collégiale afin de décider du maintien ou non de la sédation, et éventuellement d'une sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès (voir tableau 3).
1re intention : midazolam

Voie IV : à privilégier

  • Titration :
    • 1 mg de midazolam IVL en 30 secondes, à renouveler toutes les 2 à 3 minutes jusqu'à obtention d'un score RASS -4 ou -5,
    • chez le sujet très âgé ou en cas d'insuffisance d'organe, diminuer cette dose à 0,5 mg toutes les 3 minutes jusqu'à obtention d'un score RASS -4 ou -5,
    • noter la dose totale nécessaire pour induire la sédation.
  • Entretien : dose horaire égale à 50%-100% de la dose administrée lors de la titration.
  • En cas de réveil (à partir de RASS -3), des doses de 1 mg en 30 secondes peuvent être administrées toutes les 2 min jusqu'à obtention d'un score RASS -4 ou -5. Discuter alors de la majoration de la dose d'entretien.

En l'absence de voie IV disponible : voie SC

  • Titration :
    • 0,05 à 0,1 mg/kg de midazolam en 30 secondes, à renouveler toutes les 20 à 30 min jusqu'à obtention d'un score RASS -4 ou -5,
    • noter la dose totale nécessaire pour induire la sédation.
  • Entretien : dose horaire égale à 50 à 100% de la dose de charge qui a été nécessaire pour obtenir la sédation.
  • En cas de réveil (à partir de RASS -3), des doses de 0.05 à 0.1 mg/kg de midazolam en 30 secondes peuvent être administrées toutes les 20 min jusqu'à obtention d'un score RASS -4 ou -5. Discuter alors de la majoration de la dose d'entretien.
En l'absence de midazolam disponible immédiatement : recours temporaire à d'autres benzodiazépines
  • Voie IV (à privilégier) :
    • diazépam : 5 mg IVL, à renouveler 1 fois au bout de 15 min si nécessaire, ou
    • clonazépam : 0,5 mg IV, à renouveler 1 fois au bout de 15 min si nécessaire.
  • En cas de voie IV indisponible :
    • diazépam intrarectal : 5 mg, à renouveler 1 fois au bout de 15 min si nécessaire, ou
    • clonazépam SC : 1 mg, à renouveler 1 fois au bout de 30 min si nécessaire,

N.B :

  • En cas de situation de détresse nécessitant un soulagement urgent (syndrome d’asphyxie, hémorragie grave par exemple) et de difficulté d’approvisionnement du midazolam, ces posologies peuvent être doublées.
  • Chez les patients à risque (âgés, insuffisants hépatiques et rénaux, cachectiques), ces doses initiales doivent être diminuées de moitié.
2e intention : neuroleptique en complément du midazolam
Indication

Efficacité insuffisante du midazolam :

  • augmentation des doses sans effet notable, ou
  • augmentation des doses avec un effet immédiat satisfaisant mais non durable,
  • confusion ou agitation malgré le midazolam.

Voie IV :
Chlorpromazine

  • Poursuivre le midazolam à la même posologie.
  • Dose de charge : 25 mg de chlorpromazine en IVL, à renouveler 1 fois au bout de 30 min si nécessaire (max 50 mg).
  • Chez les patients très âgés, avec insuffisance hépatique ou rénale, ou présentant une cachexie, diminuer cette dose à 12,5 mg, à renouveler 1 fois au bout de 30 min si nécessaire (max 25 mg).
  • Dose d'entretien :
    • 25 à 100 mg/j : adaptée selon la dose de charge nécessaire (absence de consensus). Par exemple : dose journalière d'entretien = 2 x dose de charge nécessaire,
    • en perfusion continue ou répartie en 2 à 3 administrations par jour en IVL.

Voie SC :
Lévomépromazine

  • Poursuivre le midazolam à la même posologie.
  • Dose de charge : 25 mg de lévopromazine en bolus SC, à renouveler 1 fois au bout de 60 à 90 min si nécessaire (max 50 mg).
  • Chez les patients très âgés, avec insuffisance hépatique ou rénale, ou présentant une cachexie, diminuer cette dose initiale à 12,5 mg, à répéter 1 fois au bout de 60 à 90 min si nécessaire (max 25 mg).
  • Dose d'entretien :
    • 25 à 100 mg/j : adaptée selon la dose de charge nécessaire (absence de consensus). Par exemple : dose journalière d'entretien = double de la dose de charge nécessaire,
    • en perfusion continue ou répartie en 2 à 3 administrations par jour en bolus SC.
  • En cas de réveils/agitation, possibilité d'administrer des bolus de secours de 25 mg (12,5 mg si patient à risque) :
    • sans dépasser 300 mg/j au total,
    • au-delà de 3 doses de secours par jour : augmenter le débit de fond de 30 à 50 % sans dépasser 300 mg/j au total.
En cas d'échec de l'association midazolam - neuroleptiqueAvis spécialisé.

 

Tableau 3 - Sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès (SPCMJD)
Sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès
Indications
DéfinitionSédation ayant pour objectif l'abaissement du niveau de vigilance jusqu'à RASS -5, de manière continue jusqu'au décès.
3 indications
  1. Patient atteint d'une affection grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court terme et présentant une souffrance réfractaire aux traitements (SEDAPALL : D3 P2 C3) :
    • pronostic vital engagé à court terme : espérance de vie de quelques heures à quelques jours (aide à l'évaluation), ET
    • demande du patient (et non de l'entourage ou de professionnels de santé) ET
    • souffrance réfractaire : souffrance pour laquelle tous les moyens thérapeutiques et d’accompagnement disponibles et adaptés ont été proposés et/ou mis en œuvre mais :
      • sans obtenir le soulagement escompté par le patient, ou
      • entraînant des effets indésirables inacceptables, ou
      • dont les effets thérapeutiques ne sont pas susceptibles d’agir dans un délai acceptable.
  2. Décision du patient atteint d'une affection grave et incurable d'arrêter un traitement, cet arrêt ayant pour conséquence d'engager son pronostic vital à court terme et étant susceptible d'entraîner une souffrance insupportable (SEDAPALL : D3 P2 C3).
  3. Patient ne pouvant pas exprimer sa volonté et pour lequel, au titre du refus de l'obstination déraisonnable, une décision d'arrêt des traitements de maintien en vie est prise après la mise en œuvre d'une procédure collégiale (SEDAPALL : D3 P2 C0).
Procédure collégiale

Toute mise en place d'une SPCMJD à la demande du patient, doit résulter d'une procédure collégiale, incluant :

  • le médecin en charge du patient,
  • les membres présents de l’équipe de soins, si elle existe, et
  • au moins un médecin extérieur à l’équipe, sans lien hiérarchique avec le premier, appelé en qualité de consultant,
  • +/- 2e médecin consultant si nécessaire.
Pour aller plus loin
Protocole de sédation
Initiation et surveillance
  • Rédaction de la prescription sur ordonnance sécurisée : prendre conseil, le cas échéant, auprès du médecin de l’EMSP ou de l’équipe référente en soins palliatifs.
  • L’IDE débutera l’administration des médicaments en présence du médecin qui a décidé et prescrit la sédation, notamment en cas de titration, selon le protocole prédéfini.
  • L’IDE et le médecin ou l’équipe infirmière et médicale surveillent le patient jusqu’à ce qu’il soit stabilisé (RASS - 4 à - 5) ce qui peut nécessiter plusieurs heures.
  • Puis, collaboration médecin-IDE :
    • évaluation par l’IDE : au moins 2 fois par jour au domicile, au moins 3 fois par jour en EHPAD, et tracée par écrit (exemple de feuille de surveillance),
    • évaluation quotidienne par le médecin.
1re intention : midazolam
Voie IV : à privilégier

Méthode 1 :
titration puis dose d'entretien

  • Endormissement rapide : sédation profonde d'emblée.
  • Protocole : voir tableau 2.

Méthode 2 :
perfusion continue d'emblée

  • Endormissement plus lent : sédation proportionnée.
  • Protocole :
    • midazolam à un débit de 1 mg/h en perfusion continue, puis
    • augmentation du débit de 1 mg/h toutes les 30 min jusqu'à obtention d'un score RASS -4 à -5,
    • en cas de réveil (à partir de RASS -3) , des doses de 1 mg en 30 secondes peuvent être administrées toutes les 2 min jusqu'à obtention d'un score RASS -4 ou -5. Discuter alors de la majoration de la dose d'entretien.
En l'absence de voie IV disponible : voie SC

Méthode 1 :
titration puis dose d'entretien

  • Endormissement rapide : sédation profonde d'emblée.
  • Voir tableau 2.

Méthode 2 :
perfusion continue d'emblée

  • Endormissement plus lent : sédation proportionnée,
  • Protocole :
    • midazolam à un débit de 0,5 à 1 mg/h en perfusion continue, puis
    • augmentation du débit de 1 mg/h toutes les 30 min jusqu'à obtention d'un RASS -4 à -5,
    • en cas de réveil (à partir de RASS -3) , des doses de 0,05 à 0,1 mg/kg en 30 secondes peuvent être administrées toutes les 20 min jusqu'à obtention d'un score RASS -4 ou -5. Discuter alors de la majoration de la dose d'entretien.
Réveils intempestifs/agitation
En cas d'agitation/de réveils intempestifs réguliers, toujours s'assurer de l'absence de cause somatique, et notamment de globe vésical.
2e intention : neuroleptique en complément du midazolam

Voir tableau 2.

Traitements associés
Antalgiques
  • Poursuite des traitements antérieurs avec relais IV ou SC si nécessaire (voir fiche).
  • Pour la prescription des opioïdes : voir fiche.
Soins de boucheÀ intensifier (voir fiche).
Arrêt de l'hydratation et de la nutrition artificiellesInformer les proches (voir fiche).
Sondage vésical
  • En cas de globe, ou
  • Pour limiter l'inconfort lié à la macération et aux mobilisations.
Positionnement
  • Positionnement 3/4 latéral (protocole) à favoriser dès l'absence de vigilance, même en l'absence d'encombrement (afin de prévenir ce dernier), et selon la tolérance du patient,
  • Prévention des escarres par modification des points d'appui plusieurs fois par jour (changement de côté si position 3/4, repositionnement des coussins, etc.).
Accompagnement des proches
  • Repérer la détresse psychique et l'évaluer.
  • Donner les informations nécessaires à la compréhension de la situation.
  • Expliquer les possibilités d'accompagnement et d'interaction malgré la sédation.
  • S'assurer de la bonne compréhension des conséquences de la sédation maintenue jusqu'au décès et de l'issue fatale.
  • Fiche explicative à l'attention de l'entourage.

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Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.