Épicondylite

Tableau 1 - Diagnostic
Diagnostic

Interrogatoire

  • Douleurs :
    • de début souvent progressif, mais un début brutal est possible (choc ou mouvement brutal),
    • au niveau de l'épicondyle (partie distale de l'humérus, juste au-dessus de l'articulation),
    • majorée lorsque le patient agrippe un objet le bras en extension.
  • Diminution de la force de préhension.
  • Recherche de geste responsable : sport (tennis, golf...), jardinage, bricolage, profession...
  • Recherche de changement récent des habitudes liées au mouvement responsable (changement de matériel, changement de technique de jeu...).

Examen physique

  • Amplitudes articulaires du coude normales.
  • Épicondylite latérale (tennis-elbow), la plus fréquente :
    • douleur à la face externe du coude provoquée par une résistance à l'extension du poignet,
    • épicondyle sensible à la palpation.
  • Épicondylite médiale :
    • douleur à la face interne du coude provoquée par une résistance à la flexion du poignet et/ou à la pronation,
    • douleur à la palpation de la face antérieure de l'épitrochlée.

Paraclinique

  • Aucun examen complémentaire n'est nécessaire en cas de forme typique et d'évolution favorable.
  • Échographie-Doppler si :
    • forme suraiguë (recherche de rupture partielle du tendon),
    • forme chronique,
    • contexte médico-légal avec imagerie nécessaire.
  • IRM du coude en 2e intention cas d'évolution chronique, de diagnostic difficile ou de bilan préchirurgical.

 

Tableau 2 - Prise en charge
Traitements
Généralités
  • Il n'existe pas de consensus sur le traitement de l'épicondylite.
  • De nombreux protocoles thérapeutiques sont proposés mais aucun n'a fait la preuve de son efficacité. 
  • L'évolution est spontanément favorable dans 90% des cas après 12 à 24 mois.
  • Identifier le geste et/ou le matériel responsable.
Phase aiguë
  • Mise au repos (version imprimable) :
    • éviter de soulever et d'agripper,
    • éviter l'activité/le sport responsable de l'épicondylite à la phase aiguë.
  • Glace.
  •  
  • AINS oraux ± IPP ou topiques et/ou paracétamol (ordonnance).
  • Kinésithérapie (ordonnance).
  • +/- Utilisation d'une coudière ou d'une manchette de compression.
  • Pas d'injection de glucocorticoïdes (efficacité uniquement à court terme).

En l'absence d'amélioration : avis spécialisé.

Symptômes prolongés
  • Modification de l'activité responsable (adaptation de l'entraînement ou du poste de travail).
  • Kinésithérapie (ordonnance).
  • +/- Utilisation d'une coudière ou d'une manchette de compression.

En l'absence d'amélioration : avis spécialisé.

Maladie professionnelle
  • Critères :
    • tableaux :
    • délai de prise en charge : 14 jours,
    • travaux concernés : travaux comportant habituellement des mouvements répétés de préhension ou d'extension de la main sur l'avant-bras ou des mouvements de pronosupination.
  • Procédure de déclaration.
  • Adaptation du poste de travail (médecine du travail).
  • Visite de pré-reprise à prévoir en cas d'arrêt.

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Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.