Capsulite rétractile

Tableau 1 - Diagnostic
Diagnostic
Clinique
Généralités
  • Pathologie fréquente (1 à 2% de la population générale).
  • Touche préférentiellement la femme âgée de 40 à 60 ans.
  • Formes cliniques :
    • primitive,
    • secondaire à un épisode douloureux de la région scapulaire :
      • intrinsèque (tendinopathie aiguë ou chronique, traumatisme, chirurgie locorégionale),
      • extrinsèque (AVC, infarctus du myocarde, néoplasie mammaire ou intra-thoracique…),
      • systémique (dysthyroïdie, diabète…) (voir fiche).
Examen clinique
  • Symptomatologie d'épaule gelée.
  • Douleur et raideur à la mobilisation de l’épaule.
  • Évolution chronique et gêne pouvant être permanente (diurne et nocturne).
  • Limitation des amplitudes articulaires actives et passives : rotation externe (RE1) le plus souvent et/ou élévation antérieure et abduction du membre supérieur.
  • Glissement précoce de la scapula sur le gril thoracique avant 90° d'élévation du membre supérieur.
Diagnostics différentiels

Autres causes d’épaule raide (limitation d’amplitude articulaire passive) :

  • omarthrose,
  • arthrite et séquelles d'arthrite,
  • séquelles d'ostéonécrose…
Évolution
  • Bilatéralisation possible.
  • Évolution lente, mais généralement favorable en 18 à 24 mois avec disparition quasi constante des douleurs.
  • À noter cependant que jusqu'à 40 % des patients décrivent une raideur résiduelle, qui reste le plus souvent modérée.
Paraclinique
Biologie
  • Pas d'indication à la réalisation d'un bilan biologique en cas de forme typique.
  • Recherche d'un terrain favorisant en cas de point d'appel (ordonnance).
  • Absence de syndrome inflammatoire (si un bilan a été réalisé).

Radiographies
(ordonnance)

  • En 1re intention.
  • Incidences :
    • épaules : face et profil de Lamy,
    • +/- thorax de face.
  • Vérification du statut vis à vis du dépistage du cancer du sein.
  • Objectif :
    • éliminer un diagnostic différentiel (arthropathie gléno-humérale),
    • éliminer un facteur favorisant régional (néoplasie thoracique ou mammaire).
  • Un tableau clinique typique et des radiographies normales des épaules permettent de confirmer le diagnostic.

IRM
(ordonnance)

  • En 2e intention, seulement en cas de doute diagnostique.
  • Doit être réalisée par un radiologue expérimenté en imagerie ostéoarticulaire.
  • Sa normalité ne permet pas d'éliminer le diagnostic.
  • Anomalies évocatrices :
    • épaississement > 4 mm en hypersignal T2 du ligament coraco-huméral avec comblement du triangle graisseux sous-coracoïdien dans l’intervalle des rotateurs,
    • épaississement > 3-4 mm capsulo-synovial en hypersignal T2 et avec réhaussement au gadolinium du ligament gléno-huméral inférieur (LGHI) dans le récessus axillaire.
Échographie
  • Peu d'intérêt.
  • Élimine un épanchement intra-articulaire (diagnostic différentiel).
  • Nécessite un opérateur expérimenté en imagerie ostéoarticulaire.
  • Anomalies possibles :
    • épaississement du récessus articulaire axillaire,
    • comblement hypoéchogène de l'intervalle des rotateurs +/- hyperhémie et épaississement du ligament coraco-huméral.

 

Tableau 2 - Prise en charge
Prise en charge
GénéralitésÉducation (version imprimable)

Kinésithérapie
(ordonnance)

  • Essentielle +++.
  • Progressive et graduelle.
  • Avec mobilisation passive initiale.
  • À débuter le plus tôt possible.
  • Exercices à réaliser en autonomie à domicile (PDF, informer le patient de la nécessité de scanner le QR code pour accéder aux vidéos, programme à effectuer 2 fois par jour).

Symptomatique
(ordonnance)

  • Objectif : faciliter la rééducation.
  • Antalgiques (palier 1 ou 2) peu efficaces, mais pouvant être utilisés (surveiller le risque de mésusage).
  • AINS peu efficaces, non recommandés.
  • Certains proposent une courte corticothérapie (~30 mg/j) au cours de la phase inflammatoire initiale (bénéfice possible sur la douleur et le handicap fonctionnel à court terme).

Infiltration intra-articulaire de corticoïde retard

  • Peut-être proposé en l'absence d'amélioration après 1 mois de rééducation.
  • L'association kinésithérapie + infiltration, est plus efficace sur la douleur à court terme que la kinésithérapie seule, l'efficacité à long terme est similaire.
  • Sous échographie ou sous scopie.
  • N'améliore pas les amplitudes articulaires.
  • Ordonnances :

Capsulo-distension

  • En 2e intention, en cas de raideur importante malgré la prise en charge rééducative et une 1re infiltration.
  • De préférence au cours des 6 premiers mois d'évolution.
  • Modalités :
    • geste réalisé sous scopie,
    • anesthésie locale et infiltration d’un dérivé cortisoné suivie d’une distension de la capsule par du sérum physiologique,
    • intensification de la rééducation dans les suites immédiates de la capsulo-distension.
  • Meilleurs résultats à court terme que la kinésithérapie seule sur la douleur et l’amplitude articulaire et meilleurs résultats à court terme sur l’amplitude articulaire que l'infiltration, mais absence de différence d'efficacité à long terme.
  • Ordonnances :
Dernier recours

Mesures pouvant être discutées en cas de contre-indication à l’injection intra-articulaire de corticoïde ou d’inefficacité des mesures précédentes :

  • bloc du nerf supra-scapulaire,
  • injection de toxine botulique intra-articulaire et micro-embolisation (centres experts, non validé),
  • +/- injection de PRP,
  • +/- mobilisation sous anesthésie générale,
  • +/- capsulotomie arthroscopique.

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Ordotype ne se substitue ni à la décision ni à la responsabilité de prescription du professionnel de santé.

Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.