Balanoposthite

Généralités
  • Infection du gland (balanite) et du prépuce (posthite) évoluant depuis < 4 semaines.
  • Infection en générale non sexuelle.
  • Parfois non infectieuse (irritation/allergique) en cas d'application de topiques, d'excès ou de défaut d'hygiène.
  • Principaux germes responsables :
    • C. albicans, le plus souvent,
    • plus rarement streptocoque B ou anaérobies.
Diagnostic positif
  • Lésions :
    • macules ou papules érythémateuses,
    • douleur,
    • odeur nauséabonde,
    • écoulement,
    • œdème du gland,
    • +/- ulcérations,
    • +/- pustules (rares mais évocatrices d'une origine candidosique).
  • Photos :
Diagnostic étiologique
Prélèvements
Écouvillonage
(ordonnance)
  • Systématique.
  • À effectuer en l'absence de toute toilette, et au cours d'une poussée en cas de forme intermittente.
  • Examen direct à la recherche de levures et de pseudo-filaments.
  • Culture sur milieu de Sabouraud.
  • Culture pour germes banals.
Biopsie

Indispensable (pour éliminer une lésion précancéreuse) en cas de :

  • balano-posthite chronique (la biopsie est optionnelle en cas de balanite intermittente avec lésions non fixes), et
  • après élimination d'une cause bactérienne ou fongique, et
  • en l'absence d'argument pour une autre cause.
Principales étiologies
Balanite candidosique
  • Clinique :
    • contexte fréquent d'antibiothérapie récente,
    • lésions érythémateuses ou pustuleuses.
  • Écouvillonage :
    • la présence de quelques colonies de C. albicans ne suffit pas à poser le diagnostic de balanite candidosique,
    • arguments en faveur d'une balanite candidosique :
      • nombreuses levures et présence de filaments et/ou pseudo-filaments à l'examen direct,
      • cultures pures avec nombreuses colonies.
  • Recherche de facteurs favorisants :
    • bandelette urinaire à la recherche d'une glycosurie,
    • sérologie VIH ou recherche d'une immunodépression si la balanite candidosique est sévère ou persistante.
Balanite non spécifique
  • Liée à la macération.
  • Survient uniquement chez l'homme non circoncis.
  • Évolution intermittente ou chronique, souvent aggravée par les rapports sexuels.
  • Diagnostic d'exclusion : négativité des prélèvements infectieux et d'une éventuelle biopsie si celle-ci est indiquée.
Autres

Elles sont nombreuses :

  • localisation d'une dermatose (dermatite atopique, lichen scléreux, lichen plan, psoriasis, dermatite séborrhéique, Kaposi, dermatite de contact...),
  • balanite de Zoon :
    • balanite de macération,
    • clinique : sujet âgé, couleur ocre ou marron, traitement peu efficace,
    • histologie : infiltrat du chorion riche en plasmocytes.
  • Lésion précancéreuse ou cancéreuse.
  • Infection par HPV.
  • Infection bactérienne (rare, staphylocoque, streptocoque du groupe A, anaérobies, T. vaginalis).
  • Syphilis (voir fiche).
  • Irritation (application de topiques).
  • Syndrome de Fiessinger-Leroy (Reiter).
  • Balanite satellite d'une infection pénienne (HSV, urétrite, IST...).
Prise en charge
Balanite candidosique
  • Éducation (fiche imprimable) :
    • rassurer le patient sur le caractère non sexuellement transmissible,
    • vérifier l'absence d'erreur grossière d'hygiène,
    • conseiller une hygiène au savon surgras avec rinçage soigneux.
  • Toilette au savon surgras (ordonnance).
  • Antifongique :
    • symptômes peu sévères : imidazolé durant 1 à 2 semaines. Prévenir du risque de dégradation des préservatifs sous traitement :
    • symptômes sévères : fluconazole 150 mg en dose unique (ordonnance). 
  • Traitement de la partenaire en cas de vaginose candidosique pour éviter les récidives.
  • En cas de forme résistante ou récidivante :
    • avis spécialisé,
    • rechercher un diabète sous-jacent, une infection par le VIH ou une autre cause d'immunodépression.
Balanite non spécifique
  • Éducation (fiche imprimable) :
    • hygiène quotidienne en décalottant,
    • décalotter en urinant, et se sécher le gland après,
    • lubrifier les rapports sexuels et se laver le gland immédiatement après,
    • éviter l'usage de topiques locaux irritant.
  • Posthectomie : 
    • seul traitement définitif,
    • à envisager précocement dans la prise en charge,
    • non nécessaire en cas de forme peu gênante.
  • Traitements topiques : faible niveau de preuve.
Autres
  • Bactériennes : antibiothérapie locale ou générale selon la sévérité et le germe isolé.
  • Autres : avis spécialisé.

rhumato
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Formations de notre partenaire en lien avec la thématique

 

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Prescription d'IPP en cas de traitement par AINS
Indications
  • Co-prescription d’IPP et d’AINS en prévention de l'UGD uniquement si :
    • personnes ≥ 65 ans, ou
    • antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal (dans ce cas une infection à H. pylori doit être recherchée et traitée, voir fiche), ou
    • association de l'AINS à (pour rappel : ces associations doivent de principe être évitées) :
      • un antiagrégant plaquettaire (notamment l’aspirine à faible dose et le clopidogrel), ou
      • un corticoïde, ou
      • un anticoagulant.
  • Les IPP doivent être interrompus en même temps que le traitement par AINS.
  • IPP inutiles pour prévenir les complications digestives des antiagrégants plaquettaires/anticoagulants (sans AINS) chez les patients ayant un faible risque de complication (pas d’antécédents d’UGD ou d’hémorragie digestive haute notamment).
Ordonnances
(dose préventive)

Surveillance des plaquettes sous héparine
Indications
  • Surveillance plaquettaire systématique des plaquettes en cas de situation à risque intermédiaire ou élevé de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) :
    • risque intermédiaire :
      • patient présentant un cancer.
      • traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative et contexte chirurgical (dont césarienne) ou traumatique (immobilisation...).
      • traitement par HNF à dose prophylactique.
      • antécédents d’exposition à une HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois (en cas de réintroduction après une exposition récente, la chute des plaquettes peut être très rapide).
    • risque élevé :
      • traitement par HNF et contexte de chirurgie (dont césarienne).
      • traitement par HNF à dose curative.
      • circulation extracorporelle.
  • Un traitement par HBPM à dose prophylactique ou curative ne nécessite pas de surveillance systématique des plaquettes en contexte médical (sauf cancer) ou obstétrical (sauf chirurgie, dont césarienne) ou en cas de traumatisme mineur.
Modalités
  • Le rythme de surveillance des plaquettes n'est pas consensuel. La proposition retenue ici est celle des recommandations de l'ANSM (2011).
  • Situations nécessitant une surveillance plaquettaire systématique (voir ci-avant) : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • puis 2 fois par semaine pendant 1 mois,
    • puis 1 fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement (la nécessité de poursuivre la surveillance au-delà de 4-6 semaines n'est pas consensuelle),
    • et à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde.
  • Situation ne nécessitant pas de surveillance plaquettaire systématique : dosage plaquettaire :
    • avant l'introduction du traitement ou au plus tard 24h après son introduction,
    • à chaque fois que nécessaire en cas de signes évocateurs de TIH :
      • aggravation ou nouvelle suspicion d’événements thrombo-emboliques veineux et/ou artériels,
      • lésion cutanée douloureuse ou nécrose au point d’injection sous-cutanée,
      • manifestation systémique anaphylactoïde lors de l'injection.
Interprétation

Risque de TIH évalué par le score des 4T (calculateur) :

  • 0 à 3 : risque faible
  • 4 ou 5 : risque modéré
  • 6 à 8 : risque élevé

Toute suspicion de TIH ou score 4T ≥ 4 doit conduire à un arrêt immédiat du traitement par HBPM et à solliciter un avis spécialisé en urgence pour introduire un relais par anticoagulant non héparinique et poursuivre les explorations par un dosage des anticorps anti-PF4.