Pneumothorax spontané primaire

<p>Le pneumothorax se produit lorsqu&rsquo;une accumulation d'air se forme autour du poumon, entre les deux membranes qui l&rsquo;entourent&nbsp; (les feuillets pleuraux). Cet exc&egrave;s d&rsquo;air emp&ecirc;che le poumon de se d&eacute;ployer correctement, entra&icirc;nant un affaissement partiel ou complet.<br />Lorsqu'il survient sans traumatisme ou blessure pr&eacute;alable, on parle de pneumothorax spontan&eacute;.</p><p>Apr&egrave;s un premier &eacute;pisode de pneumothorax spontan&eacute;,<strong> il existe un risque de r&eacute;cidive d&rsquo;environ 30 %</strong>, qui passe &agrave; 62 % en cas de second &eacute;pisode. La plupart des r&eacute;cidives se produisent dans les deux ans suivant l&rsquo;&eacute;pisode initial. Afin de limiter ce risque,<strong> il est fortement recommand&eacute; d&rsquo;arr&ecirc;ter de fumer, que ce soit du tabac ou du cannabis</strong>, car le tabagisme augmente consid&eacute;rablement le risque de r&eacute;cidive.</p><p>En ce qui concerne l'activit&eacute; physique, la plupart des exercices ne semblent pas aggraver le pneumothorax ni ralentir la gu&eacute;rison. Cependant, un arr&ecirc;t temporaire de certaines activit&eacute;s physiques intenses ou &agrave; risque peut &ecirc;tre conseill&eacute;. Par contre, <strong>la plong&eacute;e sous-marine avec bouteilles est d&eacute;finitivement interdite apr&egrave;s un pneumothorax en raison des risques &eacute;lev&eacute;s de complications graves, voire mortelles</strong>, en cas de barotraumatisme. La plong&eacute;e en apn&eacute;e (avec masque et tuba) reste autoris&eacute;e.</p><p>Voyager en avion est possible apr&egrave;s un pneumothorax, mais il est fortement recommand&eacute; d'attendre au moins deux semaines apr&egrave;s la gu&eacute;rison compl&egrave;te. L&rsquo;altitude, bien qu&rsquo;elle ne cause pas de pneumothorax, peut aggraver un pneumothorax existant.</p><p>Dans certains cas, pour pr&eacute;venir les r&eacute;cidives, une intervention chirurgicale peut &ecirc;tre envisag&eacute;e. Cette op&eacute;ration est g&eacute;n&eacute;ralement propos&eacute;e en cas de r&eacute;cidive ou bien d&egrave;s le premier &eacute;pisode si celui-ci est particuli&egrave;rement grave ou encore si vous pratiquez une activit&eacute; ou un m&eacute;tier &agrave; risque.</p><p>Apr&egrave;s un pneumothorax, une consultation chez un pneumologue est g&eacute;n&eacute;ralement n&eacute;cessaire. Ne manquez pas le rendez-vous et pensez &agrave; apporter l&rsquo;ensemble des radiographies, des courriers et des comptes-rendus m&eacute;dicaux &agrave; votre disposition.</p><p>L&rsquo;apparition d&rsquo;une nouvelle douleur thoracique brutale, avec ou sans essoufflement, doit vous faire craindre une r&eacute;cidive de pneumothorax et vous amener &agrave; consulter un m&eacute;decin en urgence.<br /><strong>En cas d&rsquo;essoufflement important, de malaise ou de coloration bleut&eacute;e des doigts ou des l&egrave;vres, appelez imm&eacute;diatement le 15 ou le 112.</strong></p>‍